À ces “Bou wdina” hommes (et femmes) à la petite oreille, friands de rumeurs et racontars en tous genres, ou comme on dit de “Tberguigue”. À ceux qui vont à la pêche aux news. À ceux qui croient aveuglément aux récits populaires et folkloristes. À ceux qui ne font fonctionner ni leur jugeote ni leur esprit critique avant de juger, rejeter ou accepter. À ceux qui prennent pour acquis des histoires dénuées de logique, sans preuves et sans fondements…
Cherchent-ils seulement à en vérifier les sources et l’origine? Généralement, elles sont justes et justifiées mais trop souvent elles sont fausses, falsifiées ou fabriquées de toutes pièces. Vérités ou contrevérités?
On raconte que les humains sont guidés par deux “Jnouns”, deux entités: Les “Galous” (ils ont dit) et les “Sma3’na” (on a entendu). Ces diables fouineurs et fournisseurs de croyances “venues d’ailleurs et sorties de nulle part” sont partout. Les hommes (et les femmes) prennent à témoin les “Galous” et les “Sma3’na” pour propager des récits de toutes sortes. Par leur biais, l’information circule à tout va et chacun y met du sien pour la transformer, la pimenter et la recycler pour l’adapter au contexte actuel.
Et nous, incrédules, on avale naïvement l’info sans chercher à la valider par de solides références. Bla-bla-bla… Tout y passe! Dodo, Bakchich, Haschisch et Baraka. Tout est bon pour cerner et encercler notre vie et celle des autres.
Même les faits et dires des prophètes n’y échappent pas! Ils subissent les avatars d’une si longue chaîne de “Banou Galous et Banou Sm3’na”. Une digne lignée des fils de “ils ont dit et nous avons entendu” qui nous enchaîne depuis des siècles.
Et nous voilà à la merci des vrais-faux messages et témoignages douteux. Nourriture des simples, des faibles, des ignorants et des manipulateurs de tous bords, les légendes urbaines ont un impact certain sur nos vies. Elles alimentent les conversations de mille et une informations et… déformations.
Ewa… Galous !
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